charivari et compagnie, tapissier

C’est le coffre qui le premier servit de siège. Permettant rangement et repos, il a conservé longtemps cette double utilisation surtout dans le monde rural. Un peu plus évolué mais toujours en bois, on trouve la chaire, le faudesteuil, le banc, la forme (banquette), et la selle (tabouret).

Afin de rendre plus agréable l’utilisation de ces sièges rudimentaires, on a pris l’habitude de les munir de coussins recouverts quelquefois d’étoffes de prix. Ces coussins étaient remplis avec des matériaux très simples: paille, foin, mousse des bois, balle de seigle ou d’avoine, résidus de tissage…                                                      Le XVIème siècle voit les dessus de bois progressivement remplacé par du cuir tendu entre les traverses latérales des sièges, ce qui laisse une certaine souplesse. 

Les sièges qui peuvent être considérés comme ayant reçu les premières garnitures sont les sièges garnis de sangles de cuir sur lesquelles repose un rembourrage de feutre grossier ou d’une bourre quelconque. Ils sont couverts de cuir ou d’étoffes et garnis de plus en plus avec du crin. Le crin est une matière de remplissage dont l’emploi va peu à peu se généraliser.         

Le règne de Louis XIV, fait de grandeur et de somptuosité, donne un grand essor à la décoration sous toutes ses formes. C’est à cette époque que le siège devient un meuble très important, pour lequel la recherche du confort s’affirme par des garnitures plus épaisses et l’apparition des premiers piquages destinés à maintenir en place les rembourrages dans leur forme initiale.

Au XIXème siècle, en 1825 plus précisément, les premiers ressorts firent leur apparition. Cette importante nouveauté a permis des modifications sérieuses dans la façon de garnir.