Les conseils pour les victimes d’arnaque

Les sites de rencontres, les messagerie, les réseaux sociaux mais aussi les réseaux sociaux professionnels sont désormais le terrain de chasse des escrocs du web. Nul n’est à l’abris de ce genre de chantage et les victimes d’arnaques à la cam sont de plus en plus nombreuses. Ces fraudeurs sont devenus très habiles et perfectionnent continuellement leurs méthodes. Ils sont principalement francophones et les pays les plus touchés actuellement sont la Suisse, la Belgique et la France.

Le Modus operandi des escrocs

Comment fonctionne l’arnaque ? La webcam est le principal objet du délit. Les fraudeurs appelés « brouteur » et organisés en bandes, créent de faux comptes sur les réseaux disponibles sur internet. Ces comptes sont très attractifs car le but est de séduire. Les fausses identités, hommes ou femmes, ont tout pour plaire, belle apparence, proximité et disponibilité. Rien n’est laissé au hasard pour faire croire à la validité de ces comptes créés par centaines sur toutes les plateformes.

La victime, navigue sur son ordinateur et s’arrête sur un profil intéressant, prend contact, en d’autres mots, mord à l’hameçon. Le fraudeur engage une conversation et de façon anodine recueille les premières informations, ce qui lui permettra de se rendre encore plus attractif et d’inciter la victime à vouloir maintenir et élargir le contact. Les échanges des identifiants MSN, Skype, Facebook et autres, sont une minière d’informations pour l’escroc qui va copier les listes des amis, des contacts professionnels et toutes les données personnelles disponibles sur internet.

La seconde phase de l’arnaque consiste à orienter les conversations vers la vidéo conférence, essentiellement dans le but d’échanges virtuels « coquins » entre adultes. La victime pense que son interlocuteur (trice) est une personne réelle alors que dans les faits, les escrocs utilisent des vidéos pré-enregistrées et capturent le moment de plaisir intime de leur victime. Le tour est joué.

Toutes les pièces du chantage sont en place et l’escroc se dévoile à sa victime. Il demande alors de l’argent pour ne pas diffuser la vidéo embarrassante avec des moyens plus que persuasifs. Le harcèlement de ces « brouteurs » se base sur la peur. De faux courriers officiels sont envoyés à la victime afin de faire croire qu’elle est accusée de pédophilie ou que la vidéo est en ligne sur le site de YouTube. Un autre scénario de chantage prévoit d’envoyer la vidéo à tous les contact que l’arnaqueur a réussi à copier, parents, amis, collègues etc … Le fraudeur peut aussi faire croire à sa victime à une fausse relation amoureuse afin de lui extorquer de l’argent pour de faux billets d’avion, des visas, des soins pour un parent malade.

Les représailles

Les brouteurs sont des escrocs sans scrupules qui mettent en oeuvre tous les moyens pour arriver à leurs fins. Ils ne se laissent pas intimider et leur harcèlement se concrétise en actions dangereuses pour la victime. La diffusion de la vidéo captée en situation délicate peut être facilement envoyée aux listes d’amis et autres contacts de la victime. En effet, les utilisateurs des réseaux sociaux ne configurent pas toujours les paramètres de confidentialité de leurs comptes pour éviter les intrus curieux.

Un autre danger très concret, est la diffusion de la vidéo accompagnée de messages calomnieux. La publication se fait sur des plateformes notoires où le principal moteur de recherche est Google. Les mots-clés étant les données personnelles de la victime (nom, prénom, adresse, profession etc … ) la vidéo devient accessible à quiconque cherche des informations sur la victime.